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Auto: la Chine, un premier marché mondial très disputé

La Chine, où s’est ouvert mardi le salon de Shanghai, reste de loin le premier marché automobile mondial, que se disputent constructeurs étrangers et des marques chinoises montées en puissance, mais où les ventes de voitures continuent de chuter après un déclin historique en 2018.

– Un marché en berne –
L’année 2018 a été alarmante pour les ventes automobiles en Chine: elles ont reculé de 2,8%, à quelque 28,08 millions de véhicules, selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), sur fond de tensions commerciales, d’essoufflement économique et de réduction d’avantages fiscaux.

C’est leur premier repli en presque trois décennies et un brusque revirement après une hausse de 3% en 2017 et une envolée de 14% en 2016.

Le tableau est pire encore pour les seules ventes de voitures individuelles, qui ont fondu de 4,1% l’an dernier, à 23,7 millions d’unités. Leur déclin s’est accéléré récemment, avec un effondrement de 17% en janvier et février.

– SAIC, allié de VW et GM –
Les constructeurs internationaux désireux de s’implanter en Chine doivent s’associer à des partenaires locaux dans le cadre de coentreprises qu’ils ne peuvent contrôler et avec qui ils développent des marques conjointes. Ces restrictions seront cependant levées d’ici 2022.

Groupe public, SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation) est le premier constructeur du pays, avec 7 millions de véhicules vendus en 2018 (environ 25% du marché) sous ses marques propres ou celles lancées avec ses partenaires étrangers: c’est l’allié depuis trois décennies de l’allemand Volkswagen et depuis 20 ans de l’américain General Motors.

Ces derniers profitent de leur longue implantation: Volkswagen China a écoulé 4,21 millions de véhicules l’an dernier dans le pays (en hausse de 0,5% — en dépit d’un repli de 2,1% sur la seule marque Volkswagen, compensé par les marques premium Audi et Porsche).

Ce qui en fait le premier constructeur étranger en Chine — contre 3,64 millions d’unités pour GM (en baisse de 9,8%).

– Dongfeng, avec Japonais et Français…-
Dongfeng Motor, deuxième constructeur chinois avec 3,83 millions d’unités vendues en 2018 (14% du marché) et lui aussi sous contrôle étatique, a multiplié les alliances tous azimuts avec Nissan, Honda, les français PSA puis Renault, ou encore le sud-coréen Kia.

– FAW et les autres –
En troisième position figure First Automotive Works (FAW, 12% du marché), allié de Toyota et de Volkswagen-Audi, avec 3,42 millions de véhicules écoulés. Suivent BAIC Group, puis GAC et Changan –partenaire de l’américain Ford– autant de sociétés étatiques. Ford a vu ses ventes chinoises plonger de 37% en 2018, à 752.000 unités.

– Geely, un groupe privé –
Le constructeur privé Geely, qui s’est distingué en rachetant le suédois Volvo puis en devenant début 2018 le premier actionnaire de l’allemand Daimler, arrive en 7e position, avec 1,52 million de véhicules vendus l’an dernier.

– Des étrangers à la peine –
Les marques étrangères –produites en Chine dans le cadre des coentreprises– continuent malgré tout de dominer le marché: elles représentaient l’an dernier 58% des ventes de voitures individuelles, même si les marques 100% locales gagnent du terrain et triomphent sur les segments-clé du SUV et de l’électrique.

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