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Lucy Glöckner, première femme au palmarès des 24 heures Motos

Une page d’histoire de l’endurance moto s’est écrite dimanche: Lucy Glöckner, victorieuse en catégorie Superstock au guidon de la BMW N.56, est devenue la première femme au palmarès des 24 heures Motos.

“Je suis très fière de ce que j’ai fait mais je pense que c’est une course d’équipe”, a tempéré après la course l’Allemande qui répugne à ce que soit mis en avant le fait qu’elle soit une femme.

La moto reste un bastion masculin du sport. Ce week-end, au Mans, sur plus de 110 pilotes toutes catégories confondues, une seule autre femme était au départ, Amandine Creusot. “Je suis très heureuse de mes coéquipiers et de mon équipe, et je pense que c’est grâce à eux que nous sommes sur le podium”, dit Glöckner.

Sauf qu’en qualifications, elle a été la plus rapide des trois et que son meilleur tour est une demi-seconde plus rapide que celui d’un de ses équipiers et légèrement plus lent que celui de l’autre (trois dixièmes).

L’Allemande de 29 ans a en effet brillé lors de ces 24 heures Motos, roulant à un rythme très régulier et passant proche de descendre sous 1 minute 40 (1 min 40 sec 030/1000 dans la nuit).

Ce n’est pas la première fois que Lucy Glöckner s’illustre. Elle avait lutté pour le podium lors du Bol d’or 2017, au volant de la BMW N.48.

Alors en catégorie EWC, elle avait tenu tête à Sébastien Gimbert, trois victoires dans l’épreuve et autant au Mans, qui était lui au guidon de la Honda officielle. Elle était passée à moins d’une seconde de devenir la première femme à monter sur le podium de l’autre grande course de l’endurance moto.

“J’ai tout donné sur ce final, et j’ai fait tous mes meilleurs chronos à ce moment-là”, se rappelait-elle pour l’AFP en avril 2019, juste avant les 24 heures Motos, déjà. “Ce jour-là, j’ai montré ce dont j’étais capable. Pas aux autres, mais à moi-même.”

Une moto à 3 ans

Elle refuse de mettre en avant le fait d’être une femme. “Ce qui est particulier, c’est de conduire une BMW, de faire cette course mythique, d’être tout en haut du classement. Ce n’est pas le fait que je sois une femme”, disait-elle il y a 18 mois.

La native de Krumhermersdorf, dans l’est de l’Allemagne, bouscule la hiérarchie depuis son plus jeune âge: fille de pilote, elle a baigné dès le berceau dans le monde de la moto. Elle n’avait que trois ans quand son père lui a offert sa première moto !

“Je ne me suis jamais considérée comme étant +LA+ fille, et eux les garçons”, expliquait Glöckner avant les 24 heures 2019.

Elle avait, alors, déjà marqué l’histoire des 24 heures Motos. Au sein du même team Gert56 avec lequel elle a triomphé dimanche, elle avait réalisé la pole position dans la catégorie Superstock. Déjà une première pour une femme.

La suite ? Peut-être l’emporter à nouveau, mais devant des travées pleines cette fois. Parce que, samedi et dimanche, il lui a manqué quelque chose: “C’était une course spéciale, bien sûr que ça n’avait pas la même saveur. Je me suis sentie parfois un peu seule. C’était bien, mais pas vraiment Le Mans”, a-t-elle réagi après la course. “Pas vraiment Le Mans”, mais son nom, lui, figure bien au palmarès des 24 heures.

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