
Avec la Kawasaki KLX 300SM, Ruben Racing propose une machine idéale pour goûter au pilotage particulier et amusant des supermotards. Mais cette machine doit également être la plus polyvalente possible pour un usage au quotidien. Enfilez votre casque et vos gants, Le Défi Moteurs vous emmène en selle sur cette nouvelle moto de la marque japonaise disponible depuis peu à Maurice.
Prenez une moto trail, c’est-à-dire un deux-roues tout-terrain, puis remplacez ses grandes roues et ses pneus à crampons par des petites roues et des pneus adaptés à la route, vous obtenez une supermotard. Cette catégorie de motos a été inventée par des Français et elle tient son nom des compétences sur tous les types de terrains de ses pilotes.
En effet, afin de définir qui était le meilleur motard parmi les pilotes des catégories cross et asphalte, les Français ont inventé une compétition avec des motos polyvalentes aussi bien à l’aise sur une portion de piste en asphalte que sur une partie en terre avec des bosses. Ils ont choisi des motos de tout-terrain avec des roues de route pour départager les « supermotards ». Les constructeurs ont ensuite créé des machines de ce type destinées à la route ou à la compétition. Sur circuit justement, les supermotards se pilotent d’une manière particulière tout en glisse de l’arrière. Au Défi Moteurs nous ne sommes pas pilotes, c’est pourquoi nous avons décidé de tester la nouvelle Kawasaki KLX 300SM pour ce dont elle a été conçue : la route. Nous avons tout de même voulu savoir si elle a une âme de supermotard, c’est-à-dire si elle offre du plaisir de conduite. Pour cela, rien de mieux qu’une route secondaire sinueuse comme celle entre Arsenal et la plage du Goulet.

Comme nous le disions, pour obtenir une supermotard, il faut une base de moto trail. Kawasaki a choisi ici la KLX 300 dans son catalogue. On retrouve donc les traits de la moto tout-terrain si ce n’est au niveau des roues. La première chose qui frappe lorsqu’on jette un œil à la moto, c’est son gabarit compact. Elle n’impressionne pas comme certaines machines tout-terrain qui nécessitent de mesurer au minimum 1,80m pour pouvoir monter dessus. On pourrait même se demander si ce n’est pas une moto d’une cylindrée de 100, 125 ou 150 cc qu’on s’apprête à essayer.
Design sobre
De face, le design de la Kawasaki KLX 300SM est plutôt sobre. Le phare a une forme traditionnelle pour ce type d’engin. Seul le garde-boue semble surdimensionné par rapport à la taille de la roue avant. Mais cela a l’avantage de bien protéger des projections et à souligner le côté sportif du véhicule. Sur les côtés, on retrouve le style caractéristique des supermotards et des trails avec le carénage en plastique qui englobe la partie supérieure avant de la moto ainsi que l’arrière sous la selle. Les lignes sont sportives et modernes. Notre modèle d’essai arbore un coloris noir plutôt sobre avec des touches de bleu au niveau du réservoir ce qui égaie l’ensemble. Une version qui arbore du noir et le vert traditionnel de Kawasaki est également disponible. Elle est plus colorée que notre version.

Comme l’avant, l’arrière est plutôt classique avec là aussi un phare au design traditionnel. Notons la présence d’une sacoche fixée à l’arrière de la selle. Cet équipement est habituel sur une supermotard et contient la trousse d’outils et on peut y placer les papiers de la moto ainsi que quelques effets personnels. L’affichage digital est plutôt simple. Il donne les informations essentielles comme la vitesse, le régime moteur et le kilométrage. Cependant, plutôt que l’heure, on aurait préféré le rapport engagé, la température ou le niveau d’essence.
Le moteur est un monocylindre à quatre temps de 292 centimètres cube et à injection directe. Une fois démarré, il reste discret au niveau du son. Il faut dire que le pot d’échappement est bien insonorisé. À l’arrêt, les vibrations habituelles des moteurs monocylindres se font légèrement ressentir mais elles sont contenues et ne posent donc pas de réel problème. Kawasaki a eu la bonne idée de mettre du caoutchouc sur les repose-pieds pour encore atténuer les vibrations à ce niveau. Le moteur est docile à bas régime ce qui permet d’avoir une conduite confortable aux environs de 4 000 tours par minutes. Une fois passée la barre des 7 000 tours par minute, le bloc délivre sa pleine puissance qui est de 26 chevaux. Notons que le couple maximal est lui de 24 newton-mètre.

Sur le papier, ces données peuvent paraître faibles, mais la Kawasaki KLX 300SM ne pèse que 138 kilogrammes, ce qui offre un rapport poids/puissance intéressant. Les accélérations sont bonnes sans pour autant mettre le pilote en danger. Les reprises à haut régime pour dépasser un autre véhicule par exemple, sont encore meilleures. En sus, le moteur a été placé le plus bas possible dans le cadre pour abaisser au maximum le centre de gravité. La moto est donc agile. Elle prend les virages avec aisance. Les suspensions sont plutôt souples comme on peut s’y attendre sur une moto basée sur un trail. Cela lui permet donc d’être confortable sur tous les types de revêtement, notamment les chaussées abîmées. Cela offre également une polyvalence à la moto sur les chemins non carrossées, mais attention les roues ne sont pas adaptées au tout-terrain. Les pneus manquent, par exemple, d’adhérence sur le sable, mais ce n’est pas ce qu’on leur demande. La fourche est inversée ce qui procure une bonne tenue de route du train avant.
Joueuse, mais sûre
La Kawasaki KLX 300 SM dispose de freins à simple disque à l’avant comme à l’arrière. Le freinage est bon surtout à l’avant. La boîte de vitesses à six rapports est souple tout comme l’embrayage qui peut se manipuler d’un seul doigt. La moto est très à l’aise sur les routes sinueuse. Elle se montre joueuse, mais sûre. Le plaisir de conduite est bien présent. En ville, la supermotard est aussi dans son élément. Son agilité et ses dimensions contenues lui permettent de se faufiler dans les ruelles et de se défaire des embouteillages. Sur l’autoroute, le moteur montre ses limites dans les montées et les vibrations peuvent être un peu gênantes sur les longues distances, mais la moto fait largement le job en montant facilement à la vitesse maximale autorisée.
La Kawasaki KLX 300SM devrait séduire le plus grand nombre sur le marché mauricien. Elle y est particulièrement adaptée avec une cylindrée qui plaît beaucoup ici pour ses performances, son économie d’usage et sa fiscalité. La moto se montre confortable, agile et amusante à conduire quand on commence à maîtriser les points forts des supermotards. Elle est particulièrement adaptée aux motards débutants ainsi qu’aux petits gabarits ou à un usage au quotidien sur tous les types de routes. Les amateurs de sensations fortes et les motards aguerris pourront cependant regretter qu’elle n’ait pas quelques chevaux supplémentaires.
La Kawasaki KLX 300SM est disponible chez Ruben Racing à Rs 235 000.
Fiche technique :
MOTEUR | |
Cylindre | 1 |
Cylindrée | 292 cc |
Puissance | 26 cv |
Transmission | Chaîne |
Carburant | Essence |
Couple | 24 Nm |
BOITE DE VITESSE | |
Nombre de rapports | 6 |
PERFORMANCES | |
Vitesse maximale | nc |
Accélération (0 à 100 km/h) | nc |
CONSOMMATION | |
Consommation intra-urbaine | nc |
Consommation extra-urbaine | nc |
Consommation mixte | nc |
Emissions de CO2 | nc |
Contenance réservoir | 9 l |
POIDS/VOLUME | |
Poids | 138 kg |
ROUES | |
Jantes | 110/70-17 & 130/70-17 |