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F1 : A la veille de la retraite, “je ne changerais rien” à ma carrière, affirme Räikkönen

Figure des paddocks pour sa nonchalance et ses répliques cultes, le Finlandais Kimi Räikkönen, 42 ans, quittera la F1 dimanche après 19 saisons de service depuis 2001, un titre de champion du monde et 21 victoires en Grand Prix. “Je ne changerais rien” à mon parcours, assure-t-il à l’AFP.

Q: Vous avez parcouru 92.202 km en Grands Prix, soit 2,3 fois le tour de la Terre, quels souvenirs en gardez-vous ?

R: “C’est sûr qu’au fil des années, vous faites pas mal de tours et de kilomètres. Evidemment, gagner le championnat (en 2007 avec Ferrari, ndlr)… C’est pour ça que nous sommes tous là, pour essayer d’être titrés. C’est peut-être le meilleur souvenir, même s’il y a en a d’autres”.

Q: Si vous pouviez changer quelque chose, le feriez-vous ?

R: “Non, je ne changerais rien”.

Q: Quelle a été votre meilleure saison ?

R: “Si on regarde les résultats, 2007. Sinon, chaque année, il y a des bons et des mauvais moments, comme dans la vie. Certains jours sont moins bons que d’autres parce que vous avez mal dormi ou parce qu’ils sont juste pourris ! Si trop d’années avaient été plus mauvaises que sympas, je ne serais jamais resté aussi longtemps. Ca n’est pas toujours agréable de quitter la maison pour un vol de 10 heures. Je n’ai jamais hâte et je me dis à chaque fois: +Et merde !+. Mais quand vous vous retrouvez à faire ce que vous êtes venu faire le vendredi, le samedi et le dimanche, ça va ! Ceci dit, je suis content d’en voir la fin”.

Q: Quel a été votre adversaire le plus marquant ?

R: “Michael (Schumacher), je crois. J’ai couru contre lui de nombreuses années et on a eu beaucoup de belles bagarres”.

Q: Votre équipier favori ?

R: “J’ai eu de bonnes relations avec tout le monde, même si, bien sûr, ça peut chauffer un peu parfois pour pas mal de raisons… (rires) Peut-être Seb (Vettel) parce qu’on se connaissait mieux. Avec Antonio (Giovinazzi), on se connaissait aussi par Ferrari avant d’être équipiers. Ca fait une différence”.

Q: Et l’écurie qui vous a le plus plu ?

R: “Toutes mes équipes étaient de pays différents et ça change de travailler avec des nationalités différentes, des Suisses (Sauber en 2001, Alfa Romeo entre 2019 et 2021, ndlr), des Anglais (McLaren 2002-2006, Lotus 2012-2013, ndlr) et des Italiens (Ferrari 2007-2009 et 2014-2018, ndlr). Mais, dans la plupart des équipes, je suis resté assez longtemps, ça montre que je passais de bons moments”.

Q: Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu pendant votre carrière ?

R: “Je suis sûr que beaucoup ont essayé de me donner des conseils mais je n’ai pas tellement écouté ! (rires) J’ai toujours pensé qu’il fallait essayer de vivre de la meilleure manière pour soi-même. Au travail, si j’avais le choix, je ne ferais pas la plupart de ce qu’on me demande mais, dans la manière de mener sa vie personnelle, il faut le faire pour soi. Si vous essayez de faire ce que veulent les autres, ça peut tenir un an ou deux mais ça ne finira pas bien. Je suis content d’avoir vécu en accord avec moi-même. Bon ou mauvais, je peux l’accepter car ce sont mes décisions”.

Q: Vous êtes connu pour vos réponses tellement laconiques en interview qu’elles en deviennent drôles. Quel en est le secret ?

Q: “Je ne sais pas. C’est comme ça que ça fonctionne dans ma tête (…) Je dis les choses comme elles sont”.

Q: Beaucoup de pilotes ont peur de la vie après la F1. Pas vous ?

R: “Non, j’ai hâte. J’ai quitté la F1 pendant deux ans (en 2010 et 2011, ndlr). Ok, je faisais des rallyes mais je suis heureux à la maison à faire des choses normales, donc je ne m’inquiète pas”.

Q: Quel sera votre programme ?

R: “La F1 prend énormément de temps mais ça n’a jamais été l’essentiel pour moi. Ma vie a toujours été en dehors. Il y a d’autres domaines plus importants. Aujourd’hui, mon emploi du temps affecte toute ma famille et j’ai hâte de n’avoir rien de prévu et faire ce dont ils ont envie”.

Q: Votre fils et votre fille ont l’air d’aimer les moteurs. Allez-vous devenir un de ces pères qui écument les circuits avec leurs enfants ?

R: “Aucune idée, honnêtement ! L’avenir le dira. Quoi qu’ils décident, on essayera de les soutenir autant que possible”.

Q: Vos fans ont toujours des pancartes “Kimi président”. Vous allez avoir du temps, de quoi pourriez-vous devenir président ?

R: “Ca serait marrant ! Plutôt de la Finlande que de la F1. La F1, c’est trop politique… Regardez-ce qu’on fait ici (en Arabie saoudite), c’est l’argent qui parle”.

Propos recueillis lors du Grand Prix d’Arabie saoudite.

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